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La "JUSTICE" belge contre le mouvement anti-mondialisation

Que faire face à la criminalisation de la contestation ?

D14

lundi 13 mai 2002, par TTX

Comme l’explique très bien la brochure de la Coordination D14 parue à l’occasion de la soirée de solidarité avec les jeunes militants allemands, partout en Europe, surtout en Suède et en Italie, la répression des mouvements sociaux se durcit. Que ce soit "en temps réel", avec des tirs à balles réelles et des coups de bâtons aveugles, ou en aval, avec des peines de prison de plus en plus lourdes. Les chiens de garde de l’Empire ont besoin de broyer des individus, de les isoler du mouvement et en faire des exemples d’intimidation pour les autres. Tout ça n’est pas nouveau, à une époque, il y avait les exécutions publiques sur la place du village, mais dans nos contrées social-démocrate postmoderne, on a inventé le "snelrecht" (justice expéditive). Cette loi est antidémocratique et il faut la dénoncer, mais ces chiens ne nous feront pas de cadeaux. Pour ce dernier aspect, il est surtout important, pour nous, militants, de soutenir financièrement et moralement les inculpés et à fortiori, les prisonniers.

Nous désirons également inscrire notre action en amont. A l’occasion des arrestations abusives perpétrées par les forces de l’ordre lors du sommet de Laeken, un forum s’est ouvert sur Indymedia où de jeunes contestataires étaient "horrifiés" par le fait qu’on avait pu tabasser des pacifistes-qui-n’avait-rien-fait ! Et une personne (qui était probablement un flic) leur a répondu : "Vous vous attendiez à quoi ! ? Qu’on vous accueille avec des chocolats, bande de gauchistes de salon !". Cette phrase, pleine de sagesse et d’humanité, résume notre propos. Les manifestations (surtout lors des sommets) sont des zones de non-droit. On peut s’en plaindre, être horrifié et le dénoncer, mais il est impératif que les personnes, même si elles sont pacifistes, s’organisent en groupe compact pour venir manifester. Les organisateurs des manifestations ont leur part de responsabilité. Le legal team est une réponse partielle au problème, mais a ses limites (à Genova ou à Bruxelles, ils ont été malmené en faisant leur boulot). Un service d’ordre n’est pas seulement là pour faire la circulation, il se doit de protéger les manifestants. Et un info-point ne doit pas servir qu’à dispatcher les gens vers leur dortoir ou le snack le plus proche, il doit prévenir les gens qu’ils sont dans une zone de non-droit, qu’ils doivent être toujours vigilants et surtout ne jamais être moins de 10 ou 15 personnes.

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