intersiderale - διαστρική

pourquoi les mutants, dro&iulm;des & autres blob’s de la galaxie sont-ils perplexes quand l’ordr’dur

Journal de bord :

unité versus diversité [pages 12-14]

mardi 1er avril 1997, par intersiderale

Journal de bord :
PASS WORD : sidéral >

au jour le jour sur un écran volé - remplis de déballages incertains, de faits, de méfaits - 1 mélange de fictions mémorisées & défragmentées
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Snooker d’Avroy

arriver ici par hasard dans le but premier de fuir la pluie et réchauffer ma carcasse avec un peu d’alcool brun jette un rapide coup d’oeil - pas fort l’impression d’être sur une bonne place trop mouillé dans tous les sens pour interagir sinon étaler une mare liquide contrariée sous la table la question subsidiaire arrive avec le préposé au plateau en me retournant entre dans mon champ de vision 1 grand blond qui entretient sa mécanique devant un billard - déjà vu quelque part - genre beau gosse sûr de lui comme si c’était son zinc - un vrai gland à l’autre bout de la table un petit être teigneux tape du pied en le fixant sec sans cligner des yeux - un jaloux sans doute le préposé au plateau enregistre la commande sur son électrobloc-note avec un air narquois et le sourire en coin du gars qui doute de mes moyens à payer du Chivas le préposé au plateau demande par deux fois des fois qu’il n’aurait pas bien compris au comptoir les quidams étaient tous soûls et parlaient plutôt fort arriver derrière le bar à hauteur des quidams le préposé au plateau leur glisse deux mots à l’oreille en me désignant de son menton trop bien rasé les quidams se sont retournés violemment et de façon quasi synchronisée - c’est sans doute à ce moment préçis qu’ils ont décidé qu’ils ne me m’aimeraient pas mon regard courait dans tous les sens histoire que les quidams m’oublient - sale boite même pas un journal pour se donner la contenance du type qui s’intéresse au monde dans lequel il vit mon champ de vision revenait sans arrêt sur le grand blond, roi du billard qui joue comme un jeune paon en chaleur - le petit teigneux en face de lui se rapprochait dangereusement - un peu le profil du gars qui doit faire une sale besogne - sûr qu’il va mal finir le grand blond au bar le brouhaha des quidams s’intensifiait - quelques mots lancés à peine trop fort ont accroché mon oreille - des remarques méprisantes sur les neuromantiques les gens aux cheveux verts ou ceux qui se percent la tronche - le tout laissait croire que les quidams parlaient de moi - en brouillant suffisamment les pistes pour que le doute plane alterner le regard entre 1 grand blond et des quidams idiots aux certitudes trop bien accrochées devenait un sport assez périlleux
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insert coin : ça me revient subitement comme une illumination - le grand blond à la queue efficace est chauffeur de bus sur la ligne 27 - un vrai trou du’c’ un soir avec des cama’s je suis monté sur son zinc - le grand blond s’est empressé de nous demander nos titres de transport - persuader qu’on voulait le doubler - pour de la canaille de resquilleurs il nous matait mais sûr que le grand blond il a eu l’air plutôt con quand est sortie la carte collective après la bande - même qu’il a douté de la validité de la carte et du nombre de titres disponible nous pouvons pointer à tour de rôle qu’on a suggéré - le grand blond il a pas trouvé ça très drôle - à 200 mètres les feux d’arrêt du runaway track clignotaient alors le grand blond s’est vengé sur le quidam de l’arrêt suivant - qui a fait mine de chercher un hypothétique abonnement - comme si ça poussait quand on en a besoin - le fils à papa qu’est monté plus loin était tellement propre sur lui qu’il devait être transparent - et pour les transparents pas de contrôle sur le droit de prendre les communs qui roulent - un petit plok sur la table m’a sorti de ces tristes souvenirs sûr que ça arrivait directe du bar - là bas les remarques allaient bon train comme on dit et les vannes de pires en plus pires le franc tombé du ciel venait en fait d’un charmant garçon aux cheveux bien coupés qui s’est levé fier de ses pompes aux pointes renforcées - l’avait envie de me les montrer - sà»r près de moi le sourire dévastateur - le quidam aux pointes renforcées aboie qu’il ne m’a jamais aimé -"et baisse les yeux quand je te parle, baisse les yeux !" qu’il m’a dit aussi sec - parce que paraît-il, j’ai une gueule de parasite - que si ça dépendait de lui - il m’arracherait la tête les autres quidams du bar se rapprochaient dangereusement de ma table - le préposé au plateau - qui a du paniquer - est venu me dire de lever le camps - que je provoquais - que je faisais pas beau dans le décor - désordre pour la couleur

si je suis en vie - je le dois à la baston générale qui s’est déclenchée quand le grand blond s’est pris la canne du petit teigneux dans la narine droite - en sang il m’a bousculé avant de s’effondrer - le petit teigneux feint d’aller gerber aux toilettes - j’en profite pour lever le camp et le suivre

dehors - dans le crachin - il s’est vaporisé - sans rien dire mine de rien - 2 gusses le teint verdâtre passe en courant dans la rue - la tête de "pas d’ici" voire plutôt "d’ailleurs"
ces espèces de verts devaient probablement rejoindre le runaway track le plus proche... petit merdeux de plutoniens !

j’ai pris le 27 pour oublier

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