"Cette société, à travers sa production industrielle, a vidé de tout sens les gestes du travail" (Debord 1961).
"Et guerre au travail" (La révolution surréaliste 1925).
Le MOYEN 1 implique la suppression des classes (OBJECTIF 1).
"Nul ne devrait jamais travailler. prolétaires du monde entier, reposez-vous !" (Black 1985).
Là où les utopies sont restées en suspens, la révolution intersidérale transformera la réalité par les utopies. Les réalités deviendront utopies. Par-là , elle arrivera à la suppression de mots réels sans réalités et de mots absurdes réellement vécus. En somme, elle réalisera la suppression de langages sans communication, des expressions de l’indésir, se résorbant au fil de la satisfaction de tous désirs.
"En effet, dans la mesure où la pensée rationnelle se développe à travers le langage, nous conceptualisons la réalité selon un modèle linguistique qui devient, pour nous, la même chose que la réalité. Mais le langage n’est pas la réalité. Le langage, en effet, est linéaire, alors que la réalité vivante est circulaire" (Selvini Palazolli, Boscolo, Cecchin & Prata, 1974).
Le seul travail qui nous incombe est de transformer la société pour celle d’une société humaine. Les autres à délaisser sont ceux de la reproduction de l’exploitation et de la survie.
"Inventons l’impossible. Ne pas se satisfaire du moindre mal - mais plutôt de l’utopie (...). Ce qu’on appelle désir n’est pas un manque à combler ou un produit à consommer, mais bien une réalité à inventer" (Intersidérale 1996)
"L’histoire écrite de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes" (Marx & Engels, 1848 ; Engels 1888, pour l’italique).
Et /cette lutte de classes s’exprime/ plus encore…/ et pire encore…
"Le sacrifice de la vie humaine à la nécessité de travailler a inauguré une logique de mort que mène à ses conséquences extrêmes le sacrifice de la survie aux impératifs monétaires" (Vaneigem 1996).
(intégrer Black p. 39-41 travail=homicide)
« Aujourd’hui, la débilitante division du travail, qui correspond à la division des sciences, compartimente chaque activité manuelle ou intellectuelle dans un secteur si étroit qu’il n’est plus possible à qui que ce soit d’avoir une conception humaine, active et synthétique, c’est-à -dire sociale  » (Dangeville 1976).
Une confusion calculée est née de la prise de conscience par la classe laborieuse de l’antagonisme du monde du Kapital et du monde du travail. L’idéologie du travail a suppléé celle du Kapital partout où le Kapital devait s’adapter aux réalités qui lui échappent c’est-à -dire aux réalités qu’il nie.
"La reproduction du capitalisme est tout d’abord assurée par le fait que les salariés restent continuellement séparés des moyens de production. Ils ne peuvent donc subsister qu’en renouvelant sans cesse la vente de leur force de travail aux capitalistes » (Gouverneur 1987).
La seule richesse éphémère du travailleur mis sur le marché du travail est sa force de travail.
Le seul mensonge éphémère et durable du travailleur mis sur le marché du travail est sa capacité à la vendre, traduisez par sa soumission aux impératifs économiques, moraux et sociaux.
La seule richesse durable du kapitaliste est l’exploitation du travail, et donc de la misère de l’humain qui se terre derrière et de la nature qui s’y perd.
"La séparation continuelle des travailleurs d’avec les moyens de production assure donc une reproduction "spontanée" du salariat et du capitalisme" (Gouverneur 1987).
La division en classes, l’une dominante, celle du travail mort, et de l’autre dominée, celle du travail vivant et celle appelée à transformer le monde, a permis dès le XIXè siècle de comprendre et d’agir sur l’avenir commun des deux classes.
Les tentatives successives du prolétariat couronnées et enterrées par la victoire isolée de la révolution d’Octobre ont inversé la machine.
L’avant-garde du prolétariat s’étant détachée de celui-ci, elle a rempli pour une part un rôle similaire à celui de la classe bourgeoise c’est-à -dire la gestion, l’administration et l’exploitation au nom du collectif. Mais la révolution prolétarienne mondiale est restée en suspens.
Désormais, il nous faudra : "surmonter le dualisme cartésien dont la persistance est désormais un obstacle plutôt qu’une aide pour le progrès" (Selvini Palazolli, Boscolo, Cecchin & Prata, 1974).
Autant la théorie de la lutte des classes vue comme un moteur du changement a apporté une prise de conscience de masse, autant la division persistante en classes reste un frein aux revendications accomplies des masses.
Parallèlement, l’antagonisme femme/homme énoncé par les théories machistes, voire féministes sectaires, est un frein à l’émancipation des femmes, et par-là même des hommes et de leurs progénitures.
"Le prolétariat ne peut acquérir la liberté complète tant qu’il n’aura pas gagné la liberté complète pour la femme" (Oulianov 1920).
Le féminisme est un ensemble de qualités humaines, pas un dogme de caste. Le féminisme, comme la révolution, est une nécessité humaine devant l’histoire. Cependant, ce devoir appartient aux hommes et non aux femmes.
Dès le XIXè siècle, le prolétariat étant une classe nouvelle, croissante, aliénée de ses milieux d’origine, etc., fut identifiée comme le moteur d’une société nouvelle en gestation.
Des mythes lui furent donc attribués pour décupler son imaginaire révolutionnaire.
Dans nos conditions modernes, où le prolétariat, plus difficilement identifiable, s’est fondu sous/dans une masse d’objets et où le système s’est adapté, il ne représente plus la classe révolutionnaire. En d’autres mots, le prolétariat, comme l’émancipation des femmes, reste révolutionnaire, mais plus en tant que classe.
Dans les sociétés occidentales et dans leur gestion du monde, l’économie a remplacé Dieu dans sa justification des inepties et de la barbarie des pouvoirs et de leur organisation/gestion du monde.