intersiderale - διαστρική

d’une vie et de l’autre

25] EMULATION DU DESORDRE

1er 1998, par stalinopAnk

OBJECTIF 8 - EMULATION DU DESORDRE

"Le désordre c’est l’ordre moins le pouvoir" (Ferré 1973).

L’objectif 8 se traduit par àl’objectif 1 (POUVOIR) ajouté au moyen 7 (ORDRE). Il sous-entend les moyen 6 (ETAT) et objectif 7 (IDEOLOGIE).

"Bien se laver le cul c’est donc ça le désordre ?" (Ferré 1974).

Tout apprentissage, collectif et individuel, procède d’une pratique de l’essai et erreur. Une erreur ne peut être dépassée si elle n’est pas ressentie. L’illusion du pouvoir nie ces vérités par sa nécessité de réalité. Un pouvoir ne peut être dans l’erreur qui est toujours niée. Sa raison évidente est d’éviter les conditions de son éviction naturelle. En d’autres mots, le pouvoir se résume àune erreur cachée, refoulée et subies.

A ce point d’insérer le concept "d’invisibilité" opposé au traditionnel affrontement (de classe) révolutionnaire.

Combattre l’illusion de participation pour celle de la réalité de nos vies

Dans tous discours démocrates, le mot participation a fait irruption. Son apparition dans les discours est un obligé, comme est obligé celui d’environnement. Cette démagogie émane d’une réaction adaptée àla volonté d’une masse croissante de prendre son avenir en main. Le dirigeant démocrate n’est quant àlui apte qu’àdonner le pouvoir qui lui est confisqué.
Aussi, les institutions et organismes mondiaux du maintien de l’ordre établît reprennent ce mot, comme ils reprennent mot pour mot en les vidant de leur contenu et de leur substance.
Leur méthode est simple et efficace. Nous sommes appelés àparticiper àun jeu dont les règles nous échappent car prédéfinies par les non-participants. Ceux-làdirigent et ne jouent point au même jeu, malgré leur propension àétablir les règles. Leur méthode et notre participation sont donc un jeu de dupes. La démocratie émane d’un tel jeu.

De même, c’est encore ceux-làqui définissent maintenant ce que peut être un développement et soutenable et durable. Naturellement, dans ce jeu, le mot développement équivaut àla croissance du marché. Il s’agit donc d’un jeu de mots pour un jeu de dupes.
Quant un quart de la population s’approprient, en consommant, trois quarts des ressources limitées de la Terre, pourquoi penser que le système K ne maintiendrait pas cette inégalité. Ce déséquilibre leur est fructifiant.

La participation àobtenir est celle du droit àdisposer de son avenir, est celle où les règles sont définies par tous les participants effectifs.

De ces mots qui traduisent une époque

"L’impérialisme, stade suprême du système capitaliste" (Oulianov 1916).

"l’économie parasitaire, stade ultime de l’exploitation de l’homme et de la nature" (Vaneigem 1996).

Interlude

L’humanité et son inhumanité ont des précédents persistants.

"l’homme qui soutient qu’on ne raisonne que par le rapport des sens, et qui cependant a les sens les plus faibles, les plus tardifs et les plus faux d’entre toutes les créatures ; l’homme enfin que la nature, pour faire de tout, a créé comme les monstres, mais en qui pourtant elle a infus l’ambition de commander àtous les animaux et de les exterminer" (de Bergerac 1648-49).

"Apprenez des injures àun perroquet, de sorte qu’il ait quelque idée de leur sens (un des amusements de prédilection des matelots qui reviennent des régions tropicales) ; excitez le, et vous verrez bien vite qu’il sait utiliser ses injures avec autant de pertinence qu’une marchande de légumes de Berlin. De même lorsqu’il s’agit de mendier des friandises" (Engels 1876)

Les temps changent

"Le climat n’est plus un obstacle. Quand le soleil manque, l’homme le remplace par la chaleur artificielle, en attendant qu’il fasse aussi la lumière pour activer la végétation. Avec du verre et des conduits d’eau chaude, il récolte sur un espace donné dix fois plus de produits qu’il n’en obtenait auparavant" (Kropotkine 1888).

Le progrès s’est laissé attendre et son illusion a perduré.

"Pauvreté et dégradation environnementale sont fortement intereliées. Tandis que pauvreté engendre un stress environnemental, la cause majeure de la détérioration globale de l’environnement est le mode insoutenable de consommation et production, en particulier dans les pays industrialisés, laquelle aggrave la pauvreté et les déséquilibres" (Agenda 21 1992).

Au siècle dernier, une certaine idée de progrès était vivace. En ces temps, les successives tentatives de changements menant àleur échec ne brillaient pas encore de la propagande de leur répulsion ni de notre soumission prolongée.

« Au nom du progrès et du développement l’homme a entrepris, depuis la révolution industrielle, la destruction systématique des milieux naturels  » (Ramonet 1997 ou 1999).

Les dégâts et inégalités produites par le système K font parfois penser que celui-ci tente de rejoindre les récits catastrophiques bibliques ou les prophéties de Nostradamus & Cie S.A. Tenterait-il d’égaler les mythes pour en acquérir l’immortalité ?

Ils "ont commis tant de méfaits et d’infamies que les peuples révolutionnaires du monde ne les laisseront pas impunis. Les peuples du monde se dressent. Une nouvelle période historique a déjàcommencé, celle de la lutte contre l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique" (Mao 1968).

Le révisionnisme soviétique a déjàpayé... Par contre, l’impérialisme étatsunien a quintuplé sa facture.

"l’économie qui changeait le monde s’est changée en une économie du déchet. Abandonnée àl’État de détritus, la nature dévastée compose en une fois l’excrétion et le repas d’une rentabilité qui dévore tout sur son passage et se dévorera elle-même" (Vaneigem 1996).

Pour tout révolutionnaire, il est clair que l’écologie et “le développement durable et soutenable et tutti quanti” ne peuvent être atteint qu’en dehors du système K.
Par contre, il est moins clair que ces nouvelles doctrines, suivant une logique poussée àson terme, participent-elles aussi au processus révolutionnaire.
Pareillement, les désirs croissants de qualité de vie et les communautés scientifiques intègres, intégrées àl’humanité plutôt qu’àson marché, se joignent ànos efforts.

Cependant, sans prise de conscience des contradictions majeures du système défaillant, les doctrines écologistes et les écologistes politiques n’apporteront aucune transformation supérieure àcelle de la révolution d’Octobre, social-démocrate bolchevique. Elles apportent juste de l’eau dans un mauvais vin.

P.-S.

suite 26] ABOLITION DE LA PROPRIETE PRIVEE

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