intersiderale - διαστρική

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définition

mardi 27 novembre 2001, par intersiderale, TTX (Date de rédaction antérieure : 13 novembre 2001).

L’idée de définir l’Intersiderale de la sorte vient d’une suite de questions que m’a soumis savate en vue de son interview par les gars étudiants en cinéma. Je trouve les questions très journalistique "premier degré" et en même temps, essayer d’y répondre permet en tout cas de mieux s’accorder, et d’imaginer une définition tout public. Un texte de préparation à l’université d’automne.
Les réponses que je formule sont assez vide de sens, mais balise peuvent baliser un texte collectif.


1 : Présentation de l’Intersiderale : les revendications ; en y intégrant la désobéissance civile
2 : Définition de la mondialisation
3 : Point de vue par rapport aux autres groupes "antimondialiste"
4 : Point de vue par rapport aux manifs de Liège et Gand et les attentes par rapport à celles de Laeken ?
5 : Avis sur la manière dont le mouvement est traité dans les médias.
6 : Est-ce que les attentats du 11 septembre ont changé quelque chose au mouvement antimondialiste ?
7 : quelle évolution au sein du mouvement ?

1 : L’Intersiderale est un réseau de marxiens libérés. Un réseau informel où gravitent des personnes de milieux diverses. Il y a 3 noyaux ; à Liège, Bruxelles et Volos (Grèce), mais aussi et surtout des camarades qui, ponctuellement, activent notre logistique galactik.

Une logistik galactik, c’est quoi ?

L’Intersiderale n’a pas de but ni de revendications figées , sinon l’agitation "postmarxiste" motivée par des gens (entr’autres) comme Toni Negri ou Luca Casarini. Il s’agit de se rassembler, se fédérer autour d’évènements ponctuels, &/ou de situations qui nous paraîtrait insupportables. Dans ce cadre ponctuel, les soutiens logistiques peuvent être une photocopieuse dans l’usine ou le bureau d’un mutant, ou des dro&iulm;des qui font le surnombre pour tel action ou évènement. Ce qui pour nous symbolise le terme galactik, est le mouvement permanent ; personne ne stagne, on s’assemble, se désassemble, pour se refusionner ailleurs, sur un autre territoire, pour une autre aventure.

L’agitation postmarxiste, c’est quoi ?

Dans une logique marxiste, l’agitation repose sur une idée de conscientisation des classes laborieuses , avec l’idée que ces classes n’en forment qu’une, et qu’elle est multitude... Appuyé par une critique à l’égard des exploiteurs - privés et publics -, et tout ce qui en découle (immigration zéro, guerre au profit de l’Empire, répression des mouvements sociaux, etc.), nous gardons, dans une certaine mesure, l’idée d’avant-garde, mais pas d’un point de vue idéologique. Il s’agit de défricher des territoires inconnus, et de construire un espace d’agitation et d’opposition politique pour tous. Dans le respect des différentes sensibilités.

Cela dit, elle dépasse l’agitation purement marxiste parcqu’il ne s’agit pas de construire un Parti fort & unitaire, avec une classe ouvrière qui sauver le monde, etc. etc.
Postmarxiste, parce que l’on tente de trouver des nouvelles pratiques, et des nouvelles façon de s’exprimer (intégrer l’humour dans le discours, et non à côté)

La désobéisance civile, késako ?

Nous concevons la désobéisance civile/sociale sous divers angles ;

- de masse ; une manifestation qui se donne un objectif radical, en général, bloquer des accès de communications (en gros, un piquet - mobile ou non) ; plus rare détruire une cible.

- collectif ; une action - soit symbolique, dont le but est d’informer - ; soit une action radical, dont le but est le sabotage.

- individuel ; refuser de payer un transport en public, de répondre à un questionnaire statistique du Ministère de l’économie, de consommer &/ou vendre des substances psychotropes, d’offrir ses services et ses compétence en vue d’une action subversive, etc.


2 : La mondialisation a connu une radicalisation grace/à cause de la révolution numérique. La mondialisation capitaliste existe depuis la révolution industrielle, mais les nouveaux outils de communication leur permettent effectivement une concentration des richesses (notamment immatériel) plus aigue. Ces mêmes outils pourraient permettre un plus grand échange entre les peuples, permettrait aux travailleurs de bosser moins, et de gagner plus ; ce que nous nommons, une autre modialisation.


3 : Le mouvement est fort parce qu’il est multitude. Un vrai rapport de force avec le pouvoir (ou ses symboles) doit comporter les 3 éléments en vogue dans cette multitude : le pacifisme, la désobéissance civile, et la violence organisée. Aucune n’est meilleur que l’autre, elles sont complémentaire.


4 : A Liège, L’Euromanif était une belle "démonstration de force", grâce au délégations étrangères. Une énergie déterminée et en même temps bon enfant. Tout en étant conscient qu’il s’agissait bien d’un folklore, l’on sentait que certaines délégations étaient prêtes à des actions plus radicales.
Je n’étais pas à la manif D14,

Pour Gand, l’euromanif était pitoyable, parce qu’uniquement front commun, et défilant en banlieue pour ne pas devoir croiser D14. Revendication plate. Pauvres syndicats. La manif D14 était une réussite, toujours dans le cadre d’une démonstration de force. On sent un crescendo vers Laeken. Pas de revendications claires et une multitude de collectifs et partis d’extreme gauche + une grosse délégation de la FGTB nous parait un panel juste concernant les forces en présences en Belgique.

Espérence pour Laeken ; d’un point de vue numérique - si à l’euromanif il y a 100 000 personnes - et à la manif d’extrême gauche 20 000, ce sera une réussite numérique. Maintenant, nous espérons que les ministres vont suer en faisant leur sommet. On espère qu’ils sentiront les vibrations de la rue, et que les trois composantes du mouvement s’exprimeront avec plus de radicalité qu’aux deux autres sommets.


5 : Difficile de dire pour les autres pays. En Belgique, le mouvement "antimondialiste" a un echo dans les media traditionnels finalement assez juste dans la logique. Les tendances pacifistes en pointe du mouvement (ATTAC, OXFAM, etc.) ont un relai minimum dans la presse. Et ce relai amplifie la rupture (qui existe réellement) entre eux et les autres composants du mouvement. Les BB ont également un relai +- égal aux pacifistes mais sont évidemment fustigés et réduits à être des vandals et des casseurs qui sabotent le mouvement. Les désobéissants non violent n’ont pratiquement aucun relai, pourtant probablement plus nombreux que les BB mais moins spectaculaire. Dans la presse télévisuelle, on s’efforce de montrer et de citer lors des manifestations les ONG repectables en occultant les groupuscules et partis d’extreme gauche. Navrant.


6 : Dur de dire avec si peu de recul. On a l’impression qu’effectivement les gouvernements et la commission européenne prennent des mesures contre le "terrorisme" en y englobant des lois qui pourrait faire entrave aux syndicats et autre antimondialistes. Dans ce sens, ca peut être considéré comme un recul. Mais il faut nuancer, il n’a pas fallu attendre "les évènements du 11 septembre" (la phrase ki tue) pour que ces mêmes gouvernements s’en prenne aux mouvements de contestations, donc nuance. 1 peu tot pour savoir.
D’un autre coté, plus l’Etat prend des mesures contre les contestataires, plus il montre son vrai visage, et sa nature antidémocratique. Ca rend le travail plus dangereux, et en même temps, ça remet en question tous les jours ce qu’on veut, et jusqu’où on veut aller.
Par ailleurs, les attentats aux Etats-Unis ont remis sérieusement en question l’arrogance du bras armé de l’Empire, et l’on peut s’en réjouir. Cela ne fait pas des commanditaires des alliés. Il s’agit d’une lutte au sommet, où les peuples, de part et d’autres, sont victimes et non acteurs.


7 : Le mouvement peut se stabiliser +- tel qu’il est pour finir dans quelques années, à l’image des différents syndicats, à ressembler à des équipes de foot, avec les noirs, les blancs, les verts, les rouges, etc. En même temps, une stabilisation du bouillonnement anarchique peut amener (si les envies sont de part et d’autres) l’idée d’une fédération des composants. Ce qui créera une scission claire et nette entre les respectables avec qui les gouvernements peuvent causer, et les autres qu’on peut tabasser.

Pour les non respectables, l’allure festive du mouvement prendra le dessus sur les revendications "sérieuses", et les divers sommets deviendront des célébrations bordeliques des différentes tendances alternatives, Bruxelles risque alors de devenir une région policière peuplée de robocops et de cyberpunks. Réjouissant.

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