Le projet Supportolegale (Soutien légal), né grâce au travail collectif des activistes du réseau Indymedia et d’autres activistes italiens, poursuit avec son enquête, un très grand effort pour soutenir le Secrétariat légal et les avocats chargés des procès concernant le G8 de Gênes (y compris le procès de Cosenza) et les événement de Naples en mars 2001.
Un’ équipe d’activistes a accompli une énorme tache pour informer, pour travailler sur la communication et saisir tous les enjeux techniques et économiques par rapport aux procès.
Depuis trois ans, le Secrétariat légal de Gênes avec les avocats du Genova Legal Forum (depuis mars 04 avec la coopération et assistance de Supportolegale) a obtenu des importants résultats : l’accustaion des 28 policiers de l’opération ’Diaz’, la dénonciation de l’utilisation de bâcles en fer (à la place des matraques) de la part des forces de l’ordre, la confirmation du tragique erreur lors de la première charge à Via Tolemaide. Ces résultats ont été obtenu grâce au travail acharné, ponctuel et minutieux du Secrétariat légal. La masse de matériaux ainsi que les nombreux procès ont requis un immense travail. Les procès sont en cours et, prochainement, une troisième grande ’tranche’ concernant les tortures subies dans la caserne de Bolzaneto va démarrer, tout cela demande encore un très grand effort. Mais, la tache du Secrétariat légal coà »te beaucoup d’argent : environ 12.000 Euros par mois. Ceux qui étaient chargés de la collecte des sommes destinées au Comité Vérité et Justice pour Gênes, n’arrivent plus à soutenir les dépenses incontournables.
Supportolegale a promu différentes campagnes pour créer un fond afin de financer le GLF, en lui versant intégralement les sommes récoltées pour le travail du Secrétariat légal et les dépenses légales des procès, mais cela ne suffit pas ! IL ne suffit pas le travail, les petites et grandes donations des activistes qui, en Italie, suivent de près les procès. Il est nécessaire, voir indispensable, que tous ceux qui étaient à Gênes, que sur Gênes ont bâti leur carrière politique, se souviennent et se préoccupent des procès, des ’traces’ que Gênes traîne depuis ce juillet 2001.
Toutes les personnes, les associations, les groupes, les collectifs, les partis, les syndicats, les organisations qui ont participé à ce mouvement qui est descendu dans les rues de Gênes ne doivent pas oublier : s’il n’y a pas d’argent MAINTENANT le Secrétariat légal meurt et avec lui tout l’immense travail que la défense a accompli jusqu’à ce jour. Cela veut dire : que 26 personnes seront très probablement condamnées à plusieurs années de prison accusé de destruction et pillage, que les personnes torturés et massacrés dans l’école Diaz et à Bolzaneto ne pourront plus poursuivre les responsables des traitements inhumains subis et obtenir gain de cause.
Cela signifie aussi que l’histoire sera écrite dans les chambres des tribunaux, les mêmes qui ont justifié l’assassinat de Carlo Giuliani ; ils vont établir que à Gênes les manifestants sont les uniques responsables de ce qu’il leur est arrivé et que dans l’école Diaz et à Bolzaneto s’est passé rien de si grave. Ils annonceront que beaucoup d’autres poursuite judiciaires contre les manifestants suivront, avec des condamnations exemplaires et disproportionnées ( il faut avoir à l’esprit la conduite des PM Canepa et Canciani (les mêmes des procès de Gênes) contre les antifascistes milanais de l’O.R.So, ou contre les militants Marta, Milo, Orlando et Fede).
Les énergies investies par le réseau de solidarité de Supportolegale se focalisent spécialement sur les procès de Gênes et, d’autre part, se répartissent dans les procès en cours à Naples contre les violences de la police à la caserne Raniero, et à Cosenza où 13 militants sont accusés d’"association de malfaiteurs avec but terroriste".
Nous soutenons, coopérons, informons et sommes solidaires avec tous ceux qui subissent des procès politiques utilisés pour accuser le mouvement dans son ensemble, Supportolegale ne fait pas de distinction. Pour nous il n’existent pas de "bons" et des "mauvais".
A Gênes nous étions 300.000 ’casseurs’. Nous le sommes toujours, Beaucoup le sont encore.
Malheureusement, certains secteurs du mouvement ont oublié ou veulent oublier cela. Soutenir les procès, cela signifie revendiquer sa propre histoire et ne pas permettre que d’autres l’écrivent. Pour assurer une transition dans le futur sur des bases qui excluent la légitimité du blitz à l’école Diaz, l’utilisation des gaz cancérigènes contre les manifestants, les rossées systématiques, les tortures à Bolzaneto.
Pour ne pas oublier Gênes et celui qui à Gênes a été tué, ceux qui ont été massacrés.
La mémoire est un engrenage collectif que, pour bien marcher, il faut lubrifier avec soin. Par nous tous.