La drogue. Mot chimique. Molécule naturelle ou synthétique, c’est une substance psychotrope, qui modifie les états de conscience. Mais ne demandez pas ce qu’est la conscience : il suffit de savoir que certaines personnes semblent vouloir la modifier.
C’est dingue comme les gens sont fous.
La drogue. mot funeste. Mot diabolique, provoque des angoisses dans les chaumières. Drogué, malade, délinquant, pire ... tout le monde peut "tomber" dans la drogue. Personne n’est à l’c-ibri d’un "coup de déprime". seule solution : la guerre à la drogue.
C’est con comme les gens sont bêtes.
La drogue. Le mot qui tue. Prétexte pour des policiers à des actes de nettoyage, des juges à jeter les déchets en prison. maintenues clandestines, les substances peuvent être mélangées à n’importe quoi, et être ainsi poison incontrôlable.
C’est méchant comme les gens le sont.
La drogue. Mot qui peut rapporter gros. Illégale, elle est source d’un plantureux marché : un cinquième des échanges mondiaux, des coûts de production très réduitsgrâce à i,utilisation de main-d’oeuvre dans le tiers-monde, des prix de vente maintenus élevés grâce à la collaboration efficace des gouvernements et de leurs politiques de répression, propagation quasi épidémique par le deal, sans frais publicitaires.
Quand le cochon est gras, il est bon à tuer.
La drogue. Mot politique. Qui appelle à une autre politique, à redonner d’autres sens au mot Drogue. Récréation et récréation. Plaisir, maitrise, jouissance. Délectation, exploration, contemplation, spéculation. Et meme : ondulation dans le plan de l’Univers recréé à tout moment, activité productive du monde qui se sent dans ses effets, désir d’agencer les éléments de la preuve de la vie.
A coeur vaillant rien d’impossible mais à l’impossible nul n’est tenu.
Pourquoi légaliser le cannabis ?
Voilà une question bien étrange pour qui fréquente joints et boulons. Occasionnelles ou réqulières, leurs rencontres avec la substance maléfique ne leur font pas peur. Au contraire, puisqu’ils en recherchent les effets pour les plaisirs procurés. "Fumer ? Mais c’est coooooool ! D’ailleurs, si tout le monde s’y mettait, le monde irait drôlement mieux. "
La tolérance judiciaire ou la dépénalisation n’est pas suffisante : il faut légaliser pour que le cannabis ne soit pas une marchandise comme les autres. Légalisés, les dérivés cannarabistiques peuvent etre distribués dans des réseaux autogérés, donnant un statut de salariés aux distributeurs, et dont les profits pourraient être réinvestis dans les centres d’aide au toxs. Ni marché noir, ni marché libre. Le cannabis doit échapper aux pratiques maffieuses, à la publicité et à la concurrence. Il n’est pas produit de consommation anodin : il n’est pas une substance comme les autres.
Evidemment, personne n’a jamais pu prouver que le cannabis nuise gravement à la santé. Cependant, le problème ne se situe pas au niveau de l’hygiène publique mais de la santé mentale de ceux qui pensent sauver les autres malgré eux. Les classes subissent deslogiques différentes les plus accablés par les ravages économiques sont aussi les plus démunis de moyens de résistance, les plus réprimés.
L’enfer c’est les autres, je est un autre.
Légaliser le cannabis, certes, cartes mais les autres drogues ?
Les drogues dures ? Mais elles sont vraiment dangereuses ... puisqu’elles sont dures ! Douces, dures, molles, hallucinogènes, addictives, légales, interdites, les drogues sont avant tout ce que nous en faisons. Comme tout produit consommé, une drogue a une histoire, s’intègre dans des milieux sociaux, s’invente dans des pratiques. Mais la caractéristique d’ une drogue consiste en une célébration de sa "prise". Quand elle sort, la drogue se pare de
ses habits festifs. En ce sens, s’il est possible d’être drogué à la télévision, à la voiture ou au travail - voyez ces regards hagards C’est stupéfiant ! - il ces dispositif s de contrôle social ne peuvent être des drogues. Une drogue ne drogue pas, elle met les désirs en fête.
Si, dans le doute, on s’était toujours abstenu, les pierres seraient nos congénères. L’abstinence s’évalue dans une situation donnée, sur fond d’un ensemble d’expériences vécues ou relatées . La valeur de l’expérience est de ne pouvoir prédire son résultat, d’appeler à la création d’un monde, bien que le résultat et le monde ressortissent à des interférences de structures multiples, qu’ils n’émergent pas d’un pur chaos mais en s o n t des d’exploration. Une loi qui proscri-t l’expérimentation sur ses propres perceptions et ses propres affects est particulièrement scélérate, car elle s’attribue le droit de borner le plus intime en nous.
La drogue est une prison quand elle est illégale ; d’autres usages doivent être inventés. La légalisation de toutes les drogues est la seule manière d’avoir une véritable politique d’information et de diminution des risques. Le problème est de savoir comment distribuer les différents produits, anciens et nouveaux. Chaque drogue est une invention : continuons le combat. Chaque drogue doit voir se créer sa propre culture. Chacun doit pouvoir choisir sa culture, ses modes de consommation et d’abstinence. La culture s’invente contre le pouvoir de ce "qui va de soi". Une culture n’est pas fermée, mais appelle sans cesse à se renouveler. La seule base non répressive est une expérimentation qui se sait telle.
Bon sens ne saurait mentir.
En période de déstructuration économique,’certains usagers de drogues succombent aux conditions d’existence infligées. Le seul moyen d’éradiquer’les drogues, de gagner la guerre de la prohibition, est de supprimer les humains, leurs histoires et leurs cultures. L’illégalité promeut l’usage de substances particulièrement addictives afin de "fidéliser" la clientèle. Chaque produit pose des problèmes spécifiques et entraine des risques différents.
L’Etat ne peut être détenteur d’une vérité mais doit être une condition de la liberté et de l’exercice d’une raison collective. Il s’agit de mettre en place des possibilités de structures qui créent une différence entre usage récréatif et utilisation compulsive.
Qui a peur de la méchante drodrogue ? C’est pas nous, c’est pas nous !
& que continue &commence la désobéissance civile !