intersiderale - διαστρική

pourquoi les mutants, droïdes & autres blob’s de la galaxie sont-ils perplexes quand l’ordr’dur

Le fascisme au quotidien

unité versus diversité [page 9]

mardi 1er avril 1997, par intersiderale

Qui a pété ? A l’école gardienne ma maîtresse, Madame Vanesprout, avait la sale habitude de venir sentir nos pets pour déceler le péteur et le punir. Au coin ! De nouveaux gisements d’emplois : offrir des primes de dénonciation et de délation. Créneaux à surveiller : travail au noir, chômeurs-parasites, ceux qui ont une tête louche ou verdâtre, non respect des feux rouges, ceux qui regardent de travers les délateurs. En voyant un quidam pas tout à fait net, le chauffeur de bus lance à la cantonade : "attention, l’aimable clientèle est invitée à surveiller ses portefeuilles". Il se souvient de l’ordre de son chef. A la caisse d’un supermarché, un pauvre type signale que le client précédent n’a pas payé le casier de bières placé sous la charrette. Le garde Sécuritas attrape le voleur par le col et le projette par terre. Les gens se rassemblent autour de la flaque de sang. Le pauvre type est content. Il a fait son devoir, il a aidé la société et la bonne morale. Mais le directeur du supermarché ne vient pas le féliciter, cela montrerait trop bien que son intérêt co&iulm;ncide avec cette morale. Le clochard (c’est son nom) cherche un banc. "Salauds ! Ils ont retiré tous les lits." Il s’installe sur une grille de métro, c’est moins froid. Des cons (c’est comme ça qu’ils sont) passent et shootent dans le clochard, qui hurle de douleur. "Ah ! J’ai marqué un goal."

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