LES PANNEAUX portés lors de la marche de l’Intersiderale à Bruxelles le 14 décembre reflètent l’idée de manisfestation, portant ainsi la notion d’identité au coeur de la représentation politique. Ils supposent, à travers leur aspect "générique" une mise en question de la responsabilité individuelle quant à la formation de son propre environnement. Nous sommes tous le produit de produits. L’économie propre aux discours et aux événements doit aujourd’hui se négocier comme un phénomène aliéné au paysage médiatique. Si l’Intersiderale est proche de certains médias dits indépendants, elle n’en est pas moins sà »re que l’ensemble des images qui forment notre environnement participe à la formation (culturelle, sociale ou économique) de chaque individu qui le compose. L’emploi de posters issus du commerce, hors de tout slogan, et à priori destinés à couvrir les murs d’appartements, "d’intérieurs", reflètent parfaitement l’idée que nous n’avons plus aujourd’hui que le choix entre des choses qui se valent, qui valent l’une l’autre. C’est néanmoins dans ce même environnement que des alternatives peuvent émerger. Il reste que l’image d’une ferrari n’es pas encore une ferrari. Pourtant, certains ont apparement intérêt à conserver une certaine confusion à ce sujet.
"Nous pouvons nous poser la question de savoir comment ce que nous cultivons comme non-négociable doit justement se négocier pour être défini comme tel, comment ce que nous considérons comme naturel a du se cultiver pour exister comme tel"
Vinciane Desprez, ULG, in "Ces émotions qui nous fabriquent/Ethno-psychanalyse de l’authenticité"