En milieu de l’émission Première Séance, l’indispensable Monsieur Jean-Pierre intervient... et cela en vaut parfois la peine.
Extrait de la séquence du 30 septembre 2006 : "On apprend pas à aimer la vie, à frissonner (...) devant la beauté d’un arbre, du blé qui se couche sous le vent (...) de cette jolie main qui se pose sur la mienne. Mais hélas il s’en trouve (...) qui semblent tellement loin d’eux-mêmes (...) affairés, tristes, désemparés, ou bien pire encore, arrogants, gonflés du ridicule et vain statut pour lequel ils se battent (...) encombrés de tous les signes distinctifs de leur prétendue réussite. Mais je ne veux jeter la pierre à personne. Il est bien clair que ces ombres parmi les ombres (...) sont les jouets des illusions qu’entretient savamment quasi scientifiquement cette époque. (...) Il aura fallu la belle flamboyante et lyrique parenthèse de ce printemps de soixante-huit pour que les écailles me tombent des yeux (...) je voyais derrière les funestes apparences l’étendue de la farce qui se jouait et ne cesse depuis et toujours avec plus de moyen de se jouer. Mais laissons les acteurs et figurants de ce grand théâtre vaquer à leur prétendues grandes petites affaires. Rions devant les gesticulations des chefs d’Etat, de gouvernement (...) Pour garder la forme, inscrivons-nous à des cours de musculation afin d’entraîner et rendre plus souples encore nos zygomatiques et gardons nos regrets et nos larmes pour de meilleures et bien plus graves raisons. A la semaine prochaine."
Extrait de la séquence du 18 novembre 2006 : "Ce qui selon moi est le seul objectif raisonnable pour le futur le plus proche c’est la remise à l’ordre du jour de la fameuse et toujours irrésolue question sociale, celle de l’élaboration (...) du généreux et ancestral projet communiste. (...) je ne parle pas de la féroce et risible caricature qui a dominé la moitié de notre continent (...) de ce qui subsiste en Chine (...) de cette mascarade meurtrière. Il faut en revenir à l’esprit premier, à l’essence originelle de cette doctrine que rien n’a jamais réussi à étouffer tout-à -fait. Imaginez ! Imaginez un monde dans lequel ne seraient produits et distribués à tous que les biens les plus élémentaires, la nourriture, le logement, des vêtements simples et robustes, où tous les services, transports collectifs, énergies douces (...) seraient accessible gratuitement comme tout le reste, où le travail ne serait plus une servitude mais un choix que chacun serait libre de faire, de participer à l’élaboration (...) dans le cadre d’objectifs définis et adoptés par et pour la collectivité (...) où les places boursières et la spéculation auraient disparus en même temps que l’argent et la propriété, une nature partout protégée (...) Un monde où les vieilles autoroutes envahis par la végétation seraient des chemins que l’on emprunterait à pied, à cheval, en bicyclette, (...) où les usines inutiles seraient transformées en musées (...) où l’on pourrait rire de ce qui faisait la fierté et le prétendu bonheur des proches ancêtres (...) et que l’on quitterait sans regret ni tristesse (...) où rêver serait la plus belle et la plus haute des activités humaines. (...) "