C’est à 16h que le groupe a pénétré dans un batiment, appartenant à l’université et situé place Delcour. Les balais se sont rapidement mis au travail.
" Nous sommes un collectif de jeunes précaires [étudiant-e-s, artistes, intellectuel-le-s, chômeureuses, travailleureuses flexibles, etc…) désirant s’ancrer dans un quartier en proposant des activités sociales et politiques.
Outre le fait que nous ne soyons pas subventionnés, notre désir d’activités et de partages nous oblige à nous munir de vastes espaces que nous sommes incapables de financer directement, c’est-à -dire avec un loyer. Des négociations sont dores et déjà prévues entre nos avocat-e-s et l’université, avec l’espoir d’obtenir un bail précaire.
Les activités que nous désirons offrir sont exhaustives et ne dépendent que du bon vouloir des propriétaires et des autorités. Notre premier objectif est de mettre à disposition un cybercafé gratuit ainsi qu’une cuisine populaire pour le quartier, En d’autres termes ; des ordis et des légumes. Sera par la suite mis sur pied un magasin gratuit [pratique du troc], des ateliers pour les enfants, des cours de français pour étranger-e-s, un labo photo, une bibliothèque, une radio pour associations et de collectifs, un espace d’expositions…"
A l’heure actuelle, aucune trace du propriétaire, ni de la police. Une quinzaine de squateureuses s’apprêtent, dans la joie et l’allégresse, à passer leur première nuit dans ce nouveau centre social baptisé "Kaspatou, faculté autonome de la république libre d’outremeuse.
Un communiqué de presse et une demande de négociation a été envoyé au recteur de l’université