LE PROHIBITIONNISME EST DANGEREUX ET INADAPTE
Qui dit illégalité des produits dit :
prix exorbitants menant l’usager au vol, au deal, à la prostitution et le liant nécessairement au milieu maffieux,
libre cours au frelatage, origines de la plupart des overdoses,
étiquetage et marginalisation du consommateur, repli sur un milieu fermé,
non-suivi médical,
thérapies psycho-médicales limitées (produits de substitution),
peines d’emprisonnement.
LE PROHIBITIONNISME EST IDEOLOGIQUE
Même si la société occidentale s’accommode bien d’une certaine marginalité, la drogue continuer de figurer le Mal . La politique de prévention(-répressive) verse en général dans ce sens, à coups d’informations partielles et partiales, d’amalgames et de slogans simplistes.
Sous couvert de protéger les individus, le système ne fait que se protéger lui-même, préservant les "valeurs sà »res" que sont la stabilité, le confort et l’harmonie de façade. Par là , il refuse d’autres voies.
Le consommateur de drogues n’ayant qu’au seul statut de toxicomane, peut être amené à le revendiquer parfois avec violence et/ou à s’y complaire.
Dès lors que le système s’accommode tout à fait bien de l’abrutissement mental causé par une certaine télévision ou autres jeux tels SEGA ; et qu’il rend licites des produits tels que l’alcool et certains médicaments alors que le cannabis est toujours illégal, n’en est pas moins un argument hypocrite.
Et puis 300 000 000 000 de narco $ par an qui tournent...
[verso]
L’ANTIPROHIBITIONNISME ? OUI MAIS...
Pour l’antiprohibitionnisme
Car une légalisation des substances permettrait :
de casser les prix des produits et d’en contrôler la qualité,
aux consommateurs : le retrait de l’engrenage maffia-ghetto, un suivi de leur santé, des thérapies plus efficaces,
une étude scientifique libre et objective des substances,
la reconnaissance d’une culture,
la clarté et la franchise versus le marché noir et l’hypocrisie.
Mais
Comment éviter une organisation lourde de bureaucratie, centralisation et dirigisme abusifs ? Une institutionnalisation du non-institutionnalisable ? Comment empêcher la maffia de réagir violemment ?, de s’approprier une part du marché (les mineurs, s’il existe une limitation les concernant.) ? De lancer de nouveaux produits plus nocifs ?
Puis surtout
L’antiprohibitionnisme (qui a droit de citer) part d’un constat négatif : la prohibition est un échec, il faut donc une gestion pragmatique du fléau actuel qu’est la drogue.
Même s’il est vrai que, durant le XXè siècle, le phénomène a changé, qu’il s’est considérablement étendu et intensifié, cela tient au fait que les psychotropes sont devenus une marchandise de masse, régis selon le modèle global de surproduction-surconsommation. Le marché de la drogue c’est encore l’Economie de Marché. C’est une perversion à rectifier, les psychotropes ne constituant pas plus qu’une des nombreuses données de la vie des humains.
C’est à l’individu qu’il revient de décider s’il use ou non de psychotropes et de la place que peut prendre cet usage dans sa vie. Il doit se gérer et pouvoir choisir ses aliénations dans le respect de la collectivité. A la limite, s’il choisit l’auto-destruction, qu’il le fasse consciemment. La seule liberté absolue n’est-elle pas celle de son corps ?
Dans cette optique, le rôle de la société est fournir à l’individu les moyens de se gérer par le biais de l’information, l’éducation, l’enseignement, la culture.