un journée d’automne ou d’hiver, au cso la chauve-souris, j’écoutais de loin des plus jeunes converser. un voix s’éclama d’un coup : "je ne suis pas tolérante" et une autre surenchérit : "wouais, moi non plus. je ne suis pas tolérant".. suivi d’un "wéééé.." général, voire commun.
j’aurai voulu y confronter mon point-de-vue. mais étant d’humeur conflictuelle, je me suis tà ». cela n’en valait pas la chandelle.
dès lors, cette conversation éphémère & anodine me trottât dans la tête, et ce pour moi seul.
après moult essais & exercices mentaux, je pensais avoir trouvé la parade à ce qui me turlupinait..
j’aimais à me dire :
"non !ce n’est pas vrai. nous ne sommes pas intolérant. nous sommes très tolérant ! mais certaines choses sont pour nous intolérables.. et notre tolérance est dès lors zéro"
mais non ! cela ne tenait pas la route ce "nous", incertain, face à ces "je" affirmés, ni même ce zéro.
mais qu’est-ce qui différenciait c/elles/eux de mes groupes affinitaires d’un simple facho ?
et en tombant sur La ligne d’horizon de François Partant, j’ai en quelques sortes trouvé chaussure à mon pied mental :
“Quand un groupe humain qui se croyait d’une espèce particulière a pris conscience de l’humanité des autres groupes sociaux, il a fait un incontestable progrès.”