Nous en avons marre de ce patronat tout puissant qui baigne dans les profits, ne paie pas d’impôts, nous fait crever, bloque nos salaires et saccage la planète.
Nous en avons ras-le-bol d’être employables, exploitables, jetables, intérimables.
Nous sommes révolté-e-s par ces banquiers qui ont pleuré pour être sauvés par la collectivité et veulent maintenant que nous bouchions le trou de 25 milliards dans le budget de l’État.
Nous en avons assez de ces partis qui s’enflamment sur BHV mais se couchent devant « les marchés  » pour imposer encore plus d’austérité  par la porte fédérale ou par la fenêtre régionale.
Nous refusons le nationalisme tout comme les dérives autoritaires du type « gouvernement d’urgence  » au service des patrons.
Nous refusons cette Europe du capital qui démolit les droits sociaux. Nous sommes inquiet-e-s pour nos pensions, notre sécurité sociale, l’indexation de nos salaires et de nos allocations, nos services publics.
Nous voulons un changement de cap radical : le respect, la solidarité et l’égalité, des conditions de travail et de vie dignes.
Nous savons que nous devrons lutter, comme nos grands-parents ont lutté. C’est le moment.
Nous savons ce que nous voulons. Nous voulons que la peur change de camp.
Nous voulons lutter pour gagner.
Nous savons que la lutte sera longue. Nos ennemis sont puissants et ils nous ont divisés. Mais nous sommes nombreux. Les peuples de Tunisie et d’Égypte nous rappellent qu’il est possible de résister ensemble, de s’organiser et de gagner des batailles.
Nous, signataires, nous nous engageons à diffuser ce Manifeste et à agir conformément à ses principes, à tous les niveaux, avec les moyens dont nous disposons. Les petits ruisseaux feront les grandes rivières.
Ce n’est qu’unis et déterminés dans la résistance que nous ferons entendre la voix des travailleurs.