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10 premiers conseils pour rentrer en résistance par l’objection de croissance

lundi 2 avril 2012, par stlnpk

Ci-après 10 conseils pour rentrer en résistance par l’objection de croissance

1 Se libérer de la télévision

Pour rentrer dans la décroissance, la première étape est de prendre conscience de son conditionnement. Le vecteur majeur de ce conditionnement est la télévision. Notre premier choix sera de s’en libérer. Comme la société de consommation réduit l’humain àsa dimension économique — consommateur —, la télévision réduit l’information àsa surface, l’image. Média de la passivité, donc de la soumission, elle ne cesse de régresser l’individu. Par nature, la télévision exige la rapidité, elle ne supporte pas les discours de fond. La télévision est polluante dans sa production, dans son usage puis comme déchet. Nous lui préférerons notre vie intérieure, la création, apprendre àjouer de la musique, faire et regarder des spectacles vivants... Pour nous informer nous avons le choix : la radio (sans pub), la lecture (sans pub), le théâtre, le cinéma (sans pub), les rencontres, etc.

2 Se libérer de l’automobile

Plus qu’un objet, l’automobile est le symbole de la société de consommation. Réservée aux 20 % les plus riches des habitants de la Terre ; elle conduit inexorablement au suicide écologique par épuisement des ressources naturelles (nécessaires àsa production) ou par ses pollutions multiples qui, entre autres, engendre la montée de l’effet de serre. L’automobile provoque des guerres pour le pétrole dont la dernière en date est le conflit irakien. L’automobile a aussi pour conséquence une guerre sociale qui conduit àun mort toutes les heures rien qu’en France. L’automobile est un des fléaux écologique et social de notre temps. Nous lui préférerons : le refus de l’hypermobilité. La volonté d’habiter près de son lieu de travail. La marche àpied, la bicyclette, le train, les transports en commun.

3 Refuser de prendre l’avion

Refuser de prendre l’avion, c’est d’abord rompre avec l’idéologie dominante qui considère comme un droit inaliénable l’utilisation ce mode de transport. Pourtant, moins de 10 % des humains ont déjàpris l’avion. Moins de 1% l’emprunte tous les ans. Ces 1 %, la classe dominante, sont les riches des pays riches. Ce sont eux qui détiennent les médias et fixent les normes sociales. L’avion est le mode de transport le plus polluant par personne transportée. Du fait de sa grande vitesse, il artificialise notre rapport àla distance.
Nous préférerons aller moins loin, mais mieux, àpied, en roulotte àcheval, àbicyclette ou en train, en bateau àvoile, avec tous les véhicules sans moteur.

4 Se libérer du téléphone portable

Le système engendre des besoins qui deviennent des dépendances. Ce qui est artificiel devient naturel. Comme nombre d’objets de la société de consommation, le téléphone est un faux besoin créé artificiellement par la pub. “ Avec le mobile, vous êtes mobilisable àtout instant ”. Avec le portable nous jetterons donc les fours micro-onde, les tondeuses àgazon, et tous les objets inutiles de la société de consommation.
Nous préférerons au portable le téléphone, le courrier, la parole, mais surtout, nous tacherons d’exister par nous-même au lieu de chercher àcombler un vide existentiel avec des objets.

5 boycotter la grande distribution

La grande distribution est indissociable de l’automobile. Elle déshumanise le travail, elle pollue et défigure les pourtours des villes, elle tue les centres-ville, elle favorise l’agriculture intensive, elle centralise le capital, etc. La liste des fléaux qu’elle représente est ici trop longue pour être énumérée ici.
Nous lui préférerons : avant tout moins consommer, l’autoproduction alimentaire (potager)puis les commerces de proximité, les marchés, les coopératives, l’artisanat. Cela nous conduira aussi àconsommer moins ou àrefuser les produits manufacturés.

6 Manger peu de viande

Ou mieux, manger végétarien. La condition réservée aux animaux d’élevage révèle la barbarie technoscientifique de notre civilisation. L’alimentation carnée est aussi une grave problématique écologique. Mieux vaut manger directement des céréales plutôt que d’utiliser des terres agricoles pour nourrir des animaux destinés àl’abattoir. Manger végétarien ou manger moins de viande doit aussi déboucher sur une meilleure hygiène alimentaire, moins riche en calories.

7 Consommer local

Quand on achète une banane antillaise, on consomme aussi le pétrole nécessaire àson acheminement vers nos pays riches. Produire et consommer local est une des conditions majeures pour rentrer dans la décroissance, non dans un sens égoïste, bien sà»r, mais au contraire pour que chaque peuple retrouve sa capacité às’autosuffire. Par exemple, quand un paysan africain cultive des fèves de cacao pour enrichir quelques dirigeants corrompus, il ne cultive pas de quoi se nourrir et nourrir sa communauté (voir texte “ Dix objections majeures au commerce équitable ” http://ecolo.asso.fr/textes/2002031...).

8 Se politiser

La société de consommation nous laisse le choix : entre Pepsi-Cola et Coca-Cola ou entre le café Carte noire et la café “ équitable ” Max Havelaar. Elle nous laisse de choix de consommateurs. Le marché n’est ni de droite, ni du centre, ni gauche : il impose sa dictature financière en ayant pour objectif de refuser tout débat contradictoire et tout conflit d’idée. La réalité serait l’économie : aux humains de s’y soumettre. Ce totalitarisme est paradoxalement imposé au nom de la liberté, de consommer. Le statut de consommateur est considéré comme supérieur àcelui d’humain.
Nous préférerons nous politiser, comme personne, dans les associations, les partis, pour combattre la dictature des firmes. La démocratie exige une conquête permanente. Elle se meurt quand est elle abandonnée par ses citoyens. Il est aujourd’hui temps de lui insuffler les idées de la décroissance.

9 Développement personnel

La société de consommation a besoin de consommateurs serviles et soumis qui ne désirent plus être des humains àpart entière. Ceux-ci ne peuvent alors tenir que grâce àl’abrutissement, par exemple, devant la télévision, les “ loisirs ” ou la consommation de neuroleptiques (Proxac...). Au contraire, la décroissance économique a pour condition un épanouissement social et humain. S’enrichir en développant sa vie intérieure. Privilégier la qualité de la relation àsoi et aux autres au détriment de la volonté de posséder des objets qui vous posséderont àleur tour. Chercher àvivre en paix, en harmonie avec la nature, àne pas céder àsa propre violence, voilàla vraie force.

10 Cohérence

Les idées sont faites pour être vécues. Si nous ne sommes pas capables de les mettre en pratique, elles n’auront pour seules fonctions que de faire vibrer nos ego. Nous sommes tous dans le compromis, mais nous cherchons àtendre àplus de cohérence. C’est le gage de la crédibilité de nos discours. Changeons et le monde changera.
Cette liste n’est bien sà»r pas exhaustive. A vous de la compléter. Mais si nous ne cherchons pas àtendre vers cette recherche de cohérence, nous serons réduit ànous apitoyer très hypocritement sur les conséquences de nos propres mode de vie. Evidemment, il n’est pas de mode de vie “ pur ” sur la Terre. Nous sommes tous dans le compromis et c’est bien ainsi.

Voir en ligne : casseursdepub.org

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